Photos : © Michel Remaud
Comme le photographe est Michel Remaud, directeur de l’Institut Albert Decourtray à Jérusalem et lauréat du prix AJCF 2010, il a aussi écrit sur la fête de Souccot :
« Le quinze de tishri commence la fête de Succot, qui dure une semaine comme celle de la Pâque, et qui est désignée souvent dans les traductions et le vocabulaire chrétiens par l’expression de « fêtes des Tentes », à partir du grec, ou des Tabernacles, d’après le latin, ou Scénopégie dans les anciennes traductions. De tout le calendrier juif, c’est la fête la plus riche en symboles. Le nom de la fête est dû au précepte biblique d’habiter pendant une semaine sous des huttes (Lv 23, 34-36 et parallèles). Ces huttes (succot, succa au singulier) qui doivent être provisoires et non fixes (dès la fin de la fête de kippour, on doit s’activer pour commencer à les construire et les décorer) veulent rappeler les quarante ans au cours desquels Israël a vécu dans le désert sous des abris précaires. On doit y prendre au moins les repas festifs, mais certains y passent même la nuit. En même temps, le toit à claire-voie, à travers lequel on doit apercevoir les étoiles, doit rappeler qu’Israël n’a d’autre véritable protection que la nuée divine, qui est la véritable succa. À partir du prophète Zacharie, cette fête, qui est à l’origine une fête agraire marquant la rentrée des récoltes, acquiert une signification eschatologique et annonce le rassemblement des peuples à la fin des temps (Za 14,16-19). »