Salvator, Paris ; collection Controverses ; octobre 2012 ; 17,00 €
Quatrième de couverture : Le shabbat est au coeur de la vie juive et il en est la spécificité. Commandement du Décalogue, cette célébration hebdomadaire affirme le dogme de la Création du monde et de la délivrance de l’esclavage, constituant ainsi une butée à la domination du maître et un appel à la liberté. C’est ce que montre le psychanalyste Gérard Haddad. Ainsi, un peuple d’esclaves affranchis a pu porter l’étendard de cette proclamation et créer la semaine de sept jours qui rythme toujours nos calendriers. Le shabbat contribue donc à la structuration symbolique du temps et de l’espace.
En contrepoint de cette Tradition juive immémoriale, l’historien du christianisme ancien Didier Long montre que Jésus était un juif gardien du shabbat. Tout comme ses disciples Pierre, Jacques, Paul. Cette mémoire et cette observance du shabbat se poursuivront jusqu’au Ve siècle, chez les chrétiens, en Orient. Avant que la fête romaine du jour du Soleil, transformée en dimanche, ne conduise les chrétiens à oublier le shabbat. Ne devraient-ils pas, demande D. Long, se souvenir à nouveau du shabbat ?
Gérard Haddad, psychanalyste né à Tunis, a d’abord été ingénieur agronome en Afrique. Dans les années 70 il commence une analyse Jacques Lacan qui le conduit à entreprendre des études de médecine et de psychiatrie. Du communisme il retrouve le chemin du Judaïsme. Marqué par l’enseignement de Yeshayahou Leibowitz il en devient traducteur. Ses nombreux livres : L’enfant illégitime/ Talmud et psychanalyse 1981 Manger le livre (1984), Les Biblioclastes, 1991 Le jour où Lacan m’adopté (2002), Le péché originel de la psychanalyse (2007), Lumière des astres éteints-la psychanalyse et les camps (2011), témoignent de ce parcours exceptionnel.
Didier Long, ancien moine bénédictin, historien du judéo-christianisme ancien, a publié une dizaine d’ouvrages, dont Défense à Dieu d’entrer (2005, prix des Maisons de la Presse) et Petit Guide des égarés en période de crise (2012), le domaine du judéo-christianisme ancien il a publié : Jésus le rabbin qui aimait les femmes (2008), Jésus de Nazareth juif de Galilée (2010) et L’invention du christianisme (2011).