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Guemara

= « étude » (en araméen). La Michna elle-même a par la suite été étu­diée et interprétée par plusieurs générations de Maîtres (les Amoraïm). Leurs commentaires forment la Guemara , écrite en araméen, sous deux présentations différentes, suivant les écoles où ils ont été rédigés - en Palestine , ou en Babylonie. C’est l’ensemble Michna + Guemara qui constitue le point de départ du Talmud. Alors que la Michna est ordon­née systématiquement, la Guemara offre une richesse et une diversité de propos qui reflètent la vie des siècles et des lieux où elle a été rédi­gée.

La première rédaction de la Guemara a donné le Talmud dit « de Jéru­salem » - bien que rédigé de manière définitive à Tibériade et Césarée - à la fin du IVe siècle. L’œuvre des Amoraïm de Palestine s’est alors in­terrompue du fait de la dégradation politique et économique dans la ré­gion d’une part, de l’anti-Judaïsme chrétien d’autre part. Certains cha­pitres de la Michna n’y sont pas commentés.

La deuxième rédaction de la Guemara a donné le Talmud « de Babylone », plus riche et varié, œuvre des académies babyloniennes de Saura, Néhardéa et Poumbedita. Elle a pris fin au début du VIe siècle. Des échanges ont eu lieu entre Sages palestiniens et babyloniens, qui sont relatés dans le Talmud de Babylone. Trois fois plus volumineux , et pourtant plus clair que le Talmud de Jérusalem, le Talmud de Babylone est depuis le IIIe siècle l’œuvre de référence , car c’est à travers l’exé­gèse talmudique que le Judaïsme lit la Torah écrite.

A.-M. D.