Jules ISAAC (1877-1963)
Auteur des célèbres manuels « Malet-Isaac », il étudia les origines de la Première Guerre mondiale et lutta pour extirper de l’enseignement européen de l’histoire tout ferment de haine.
Il réagit au régime vichyste par un hymne à la liberté perdue (« Les Oligarques ») et à l’antisémitisme par la mise à jour, à partir de 1942, d’une de ses principales racines : « l’enseignement du mépris », enseignement négatif véhiculé par le christianisme à l’égard des juifs et du judaïsme.
Ce travail aboutit à son œuvre maîtresse : « Jésus et Israël » (Ed. Albin Michel, 1948).
Après la révélation de l’assassinat de sa femme et de sa fille à Auschwitz, il fonda en 1948 l’Amitié Judéo-Chrétienne de France (AJCF).
Reçu par le Pape Jean XXIII en 1960, il obtint de ce dernier que le problème des rapports de l’Église et d’Israël fût mis à l’ordre du jour du Concile Vatican II (1962-1965).
Edmond FLEG (1874-1963)
Poète, romancier, essayiste, Edmond Fleg trouva dans la Bible l’inspiration qui fit de lui l’un des plus grands écrivains juifs du XXème siècle.
Son œuvre poétique principale, « Écoute Israël », s’étend sur une quarantaine d’années (1913-1954). Avec son récit légendaire, « Jésus raconté par le Juif Errant » (1934), Edmond Fleg réalisa l’une des toutes premières lectures juives des Évangiles.
Grâce à une rare combinaison de ferveur populaire, d’exigence morale et d’érudition historique, il réussit à la fois à parler du Juif Jésus aux Juifs et de Jésus le Juif aux Chrétiens, posant par là même les bases du dialogue qui devait le conduire, quinze ans plus tard, à être cofondateur de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France (AJCF).