A la fin d’une prière, AMeN n’exprime donc pas tant un souhait (« ainsi soit-il... » ), mais plutôt une confirmation de la vérité qui vient d’être annoncée, en même temps qu’une fidélité et la confiance en D. (foi = EMouNa en hébreu, de la même racine que AMeN). On pourrait donc traduire par : « j’adhère ! ».
Pour les mystiques, AMeN est un vecteur de concentration spirituelle : dit avec ferveur et intention dirigée (KaVaNa), le mot AMeN peut même prévaloir sur la bénédiction ou la prière mêmes à laquelle il répond. Prononcé avec toute la force spirituelle dont on est capable, il va jusqu’à « ouvrir les portes du jardin d’Eden » !
Dans la liturgie synagogale, AMeN est la réponse de la communauté à toutes les prières et bénédictions.
A condition qu’on y prête l’attention qu’il mérite, AMeN dit avec la conscience de ce qu’il signifie préserve l’orant de la récitation mécanique, et de l’habitude sans âme d’une prière distraite.