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Le silence de Tamar, par Naomi Ragen

Un roman recommandé par une lectrice de l’AJCF et par Jean-Pierre Allali du CRIF.

Une histoire qui se passe dans le milieu juif ultra-orthodoxe auquel elle appartient et qu’elle connaît donc très bien, mais dont le sujet est universel : Une femme mariée est enceinte après un viol.

Éditions Yodéa. Novembre 2012. Traduit de l’américain par Véronique Perl-Moraitis 512 pages. 21 euros.

Présentation de l’éditeur : Tamar Finegold, jeune épouse d’un rabbin de Brooklyn à l’avenir prometteur serait comblée si elle pouvait enfin devenir mère. Sa vie est bouleversée le soir où elle se fait violer. Un mois plus tard, la jeune femme découvre qu’elle est enceinte, sans certitude quant à l’identité du père. Que faire ? Avorter ? Se confier à son mari, à un rabbin, à ses amies ? Craignant les conséquences d’un tel aveu sur son mariage et les réactions de la communauté hassidique, Tamar décide d’enfouir son secret en elle. Elle est convaincue d’avoir pris la bonne décision. Des années plus tard, le passé la rattrape... Une fine analyse psychologique et sociologique ainsi qu’une revendication aussi véhémente qu’émouvante de la tolérance.

Naomi Ragen compte parmi les trois auteurs les plus populaires en Israël. Le roman, Le Silence de Tamar, est le dernier de sa trilogie harédie après Sotah et Fille de Jephté, tous traduits et publiés en France par les Éditions Yodéa. Dès leur parution en Israël et aux États-Unis, ces romans connaissent un grand succès. Sotah reste en tête des ventes israéliennes pendant plus de 92 semaines consécutive.
Naomi Ragen y décrit avec beaucoup de tendresse le milieu ultra-orthodoxe auquel elle appartient mais n’hésite pas à en dénoncer les dérives. Ses combats, notamment celui contre la séparation des hommes et des femmes dans les autobus israéliens, lui valent le surnom de Rosa Park israélienne. Depuis, elle a écrit six autres romans et une pièce de théâtre Women’s Minyan, commandée par le théâtre national d Israël (Habima). En 2002, elle a été récompensée par le président de l’État d’Israël pour sa contribution à la littérature israélienne.
Née à New York, elle a d’abord poursuivi ses études au Brooklyn College, puis obtenu un Mastère en littérature anglaise à l’université hébraïque de Jérusalem où elle s’est installée il y a trente ans.

Une recension de Jean-Pierre Allali parue sur le site du CRIF :

Nous avons déjà eu l’occasion de dire ici même tout le bien que nous pensons de Naomi Ragen et de la ténacité d’Emmanuelle Alhadef, directrice des Éditions Yodéa dans sa volonté de faire connaître et apprécier au public français cette romancière américaine de talent.

Après l’intermède qu’a constitué, en somme, la sortie du « Fantôme de Doňa Gracia Mendes » (1), Naomi Ragen revient à son thème de prédilection : le combat pour le droit des femmes en détresse dans le milieu juif orthodoxe.

« Le silence de Tamar » se présente comme le troisième et dernier volet de ce que l’auteur considère comme sa « trilogie harédie ». Après « Fille de Jephté » (2) et « Sotah. Soupçon d’adultère » (3), voici les aventures et les mésaventures de Tamar Feingold, jeune épouse d’un rabbin de Brooklyn.

Cette juive orthodoxe est violée par un Noir et se retrouve enceinte. Quel sort sera-t-il réservé à l’enfant à venir ? Quels bouleversements la famille va-t-elle connaître, aujourd’hui comme demain ?
L’ouvrage se lit comme un roman policier. De belles pages sont consacrées à l’amitié entre Tamar et ses camarades de classe devenues adultes et qui ont suivi des chemins différents.

Une belle réflexion sur les valeurs éternelles du judaïsme. À lire absolument.

(1) Éditions Yodéa. Octobre 2011. Voir notre recension dans la Newsletter du CRIF en date du 17-11-2011.
(2) Éditions Yodéa. 2010. Voir notre recension dans la Newsletter du CRIF en date du 08-12-2010.
(3) Éditions Yodéa. 2009. Voir notre recension dans la Newsletter du CRIF en date du 04-01-2010.