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Allocution de Jacqueline Cuche

Cher M. Le Pasteur, grand merci pour votre accueil si fraternel. Grâce à vous, nous avons la joie d’être ici ce soir dans cette église, dans votre paroisse, qui est aussi celle de notre ami Michel Leplay. Il est là au milieu des siens, et en quelque sorte chez lui, là où il vécut tant de moments heureux, mais aussi d’autres plus douloureux, comme récemment pour l’adieu à son épouse. Mais ce soir, il est au milieu des siens qui l’entourent de leur amitié, et c’est certainement pour lui comme pour nous un réel temps de joie.

M. le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, nous a demandé de l’excuser auprès de vous, Michel, car il est pris en ce moment même par une autre cérémonie, à Versailles, mais il vous envoie ses chaleureuses félicitations.

À cette table se trouvent six personnes qui étaient déjà là, il y a six ans, dans cette même église, lorsque l’AJCF – c’était en 2011 - remettait son prix à Alain Massini : Alain donc, notre vice-président, est de nouveau là ce soir, à vos côtés, ainsi que le Président François Clavairoly, dont la présence nous honore et nous réjouit, Florence Taubmann, notre ancienne présidente, que nous sommes si heureux de retrouver ici, et bien sûr notre ami de longue date Armand Abecassis ainsi que notre si généreux bienfaiteur M. Hubert Heilbronn, sans qui personne ne serait là ce soir. En vérité, il n’y a donc que deux intruses à cette table, Claire Daudin et moi-même !
En cette année anniversaire de la Réforme, l’Amitié Judéo-Chrétienne de France a souhaité honorer un de nos plus fidèles artisans protestants de ce dialogue, et je peux dire, cher Michel, que votre nom, quand il a été évoqué, a suscité l’enthousiasme du Comité Directeur, qui vous a aussitôt élu d’une seule voix, et à l’unanimité.

Nous sommes, je le disais, dans une église protestante, un Temple comme on dit « à l’intérieur » (ici c’est l’Alsacienne d’adoption que je suis qui s’exprime), entouré de très nombreux amis protestants. Mais vous m’avez demandé, cher Michel, dans un de nos derniers entretiens téléphoniques, de saluer chaleureusement de votre part les amis catholiques, présents eux aussi, et les orthodoxes, s’il en est ici ce soir, et de rappeler combien vous tenez à affirmer l’esprit œcuménique de cette soirée. Il est aussi bien évidemment judéo-chrétien, cela va sans dire, pour une rencontre de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France, et nombre de vos amis juifs le montrent par leur présence.

Il y a six ans, dans votre hommage à Alain Massini, vous commenciez par ces mots : « C’’est parce que l’amitié n’a pas de prix que par pure grâce elle peut en donner un » ! Par pure grâce, certes, mais aussi grâce à l’immense générosité de M. Hubert Heilbronn ! qu’il en soit ici remercié !

Vous aviez continué en évoquant, aussitôt après, la figure de Charles Péguy qui vous est si chère. Elle me l’est à moi aussi, et je crois bien que c’est d’abord grâce à Péguy que je vous ai connu, cher Michel. Elle l’est aussi - et combien ! - à Mme Claire Daudin, la présidente de L’Amitié Charles Péguy dont vous avez souhaité la présence ce soir et que je suis heureuse de retrouver à cette table.

Mais sans plus attendre je vais donner la parole à notre premier intervenant, qu’il est inutile de présenter, le Pasteur François Clavairoly, président de la Fédération Protestante de France, qui en cette année de la Réforme, est certainement très souvent à la tâche, peut-être même trop, mais qui a tenu à vous consacrer cette soirée.

Jacqueline Cuche