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Quatrième Journée nationale de lutte contre l’antisémitisme Paris, Mémorial de la Shoah

Agir contre l’antisémitisme dans le monde d’aujourd’hui avec les armes de la Culture, 16 mars 2025

L’Amitié Judéo-Chrétienne de France a été fondée en 1948 par Jules Isaac, alors que le monde découvrait le grand génocide des juifs, afin de combattre « l’antisémitisme, le racisme et toute haine des autres cultures et des religions » (article 2 des statuts).

En 2022, face à la montée des violences antisémites en France, l’AJCF a voulu organiser une Journée de réflexion sur l’antisémitisme et les moyens de lutter contre ce fléau, en choisissant la date du 19 mars, en référence au massacre commis à Toulouse par un terroriste islamiste dans l’école juive Ozar Hatorah, le 19 mars 2012. Des enfants, Gabriel et Arié Sandler et Myriam Monsonégo furent assassinés avec Jonathan Sandler, pour la seule raison d’être juifs. Pour la première fois depuis 1944, des enfants juifs étaient assassinés en France parce qu’ils étaient nés juifs. Ils rejoignaient la cohorte des un million cinq cent mille enfants juifs disparus dans l’enfer des camps nazis.

Aujourd’hui, la haine s’exprime sans limites et sans complexe à l’encontre des juifs, encouragée même par des parlementaires.

Avec effroi, nous sommes témoins de l’horreur indicible de la restitution des corps sans vie d’Ariel et de Kfir Bibas enlevés à Gaza à l’âge de 4 ans et 10 mois, martyrisés avec leur maman, Shiri, par les islamistes du Hamas. En même temps, on apprend le décès d’un autre otage très âgé, Oded Lifschitz, 84 ans. 10 mois, 4 et 84 ans : les islamistes sont bien les fils des nazis : aucun sentiment humain ne les habite, rien ne les arrête dans l’abjection la plus totale. Avec une différence : les nazis cherchaient à camoufler leurs crimes ; les islamistes s’en vantent et les mettent en scène, ils exhibent leurs victimes comme des trophées.

Pendant ce temps, en France et ailleurs dans le monde, les bons esprits se taisent.

Comme à la suite du massacre de Toulouse, après le 7 octobre, les juifs se sont trouvés seuls, face à un nouveau déferlement de haine.

En particulier, le monde la culture, toujours prompt à protester et à signer des pétitions en tous sens, est resté dramatiquement et lâchement silencieux ; certaines universités sont parfois devenues des lieux d’expression d’un antisémitisme échevelé, où des groupuscules cherchent à imposer l’intolérance. Pourtant, nous croyons en la vertu de la culture, en l’intelligence, en la force de l’esprit et de la raison.

C’est pourquoi, après avoir travaillé les années précédentes, sur la responsabilité de l’éducation et des religieux (2022), des politiques (2023), de la jeunesse (2024), l’AJCF a choisi en 2025 de souligner l’importance de la culture : des arts, de la musique, de la poésie, du cinéma, avec les interventions d’éminents acteurs de la vie culturelle française.

Plus que jamais, dans le monde d’aujourd’hui d’une violence inouïe pour les juifs, l’Amitié Judéo-Chrétienne de France, à Paris le 16 mars prochain, et dans ses quarante Groupes Locaux répartis dans toute la France, affirme avec ses partenaires, sa volonté de lutter ensemble et sans relâche, contre ce virus qui empoisonne la société en interrogeant l’engagement des femmes et des hommes de culture dans ce combat vital.

Jean-Dominique DURAND, Président de l’AJCF
24 février 2025

Télécharger le programme de la 4eme Journée Nationale de Lutte contre l’Antisémitisme