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Bénédiction

En hébreu, vient d’une racine (BR Kh) qui signifie « s’agenouiller ». Dans la Bible, la bénédiction est expression soit d’une conformité de la volonté de l’homme à celle de D., soit de l’intervention divine dans l’histoire humaine, soit encore de la gratitude de l’homme pour cette intervention. Lorsque l’homme bénit son prochain, c’est de la part de D. (bénédiction paternelle ; bénédiction sacerdotale).

L’effet de la bénédiction de D. sur l’homme est le bonheur et la prospérité. L’essence de la bénédiction de l’homme à D. est de provoquer un épanchement de grâce et de miséricorde dans le monde.

Dans la vie quotidienne juive, les bénédictions sont des louanges prononcées dans la liturgie synagogale comme dans la pratique privée. Certaines sont incluses dans la prière quotidienne, d’autres précèdent soit l’accomplissement d’un commandement divin, soit une jouissance : le monde tout entier appartenant à D., l’homme ne saurait en jouir sans le reconnaître.

De même, la consommation de quelque nourriture que ce soit est précédée d’une bénédiction. Le pain et le vin sont l’occasion de bénédictions spécifiques : ils ne sont pas naturels, bruts, cueillis tels quels dans la nature, mais préparés ; symboles - entre autres - de l’alimentation comme culture.

D’autres bénédictions enfin sont relatives à des événements - bons ou mauvais, ce qui est révélateur de la croyance juive en une unique Cause du bien et du mal.

Les actions de grâces après le repas représentent un ensemble de quatre séries de bénédictions : sur la nourriture, sur la terre d’Israël, sur Jérusalem, et sur la Miséricorde divine.

Dans tous les cas, ces bénédictions évoquent dans leur formulation la Royauté de D. sur le monde. Elles ont pour objet de transformer les événements et les actes quotidiens en expérience religieuse.