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Juif

En hébreu « iehoudi » vient d’une racine qui signifie « remercier » ... Tout un programme pour celui qui porte ce nom ! Etymologiquement et historiquement, l’adjectif a deux acceptions : désigne l’habitant du royaume de Juda (jusqu’à l’Exil de Babylone - 586) et se traduit par « Judéen ».

Après l’Exil, définit tout fils d’Israël. On assiste au passage de l’un à l’autre sens dans le livre de Néhémie. On retrouve le mot dans les livres de Zacharie et d’Esther - dans un contexte de relations avec les païens, de même que le mot « Judaïsme » semble avoir été forgé par les Juifs de langue grecque pour se définir face à l’hellénisme.
Le Judaïsme, continuateur de la religion d’Israël, commence à prendre forme en Exil (début de ce qui sera l’office synagogal, première fixation du canon biblique, importance donnée à l’étude). C’est après la destruction du second Temple (+ 70) et de la disparition du culte sacrificiel que le Judaïsme a pris la forme que nous lui connaissons aujourd’hui : le rabbi (maître) remplace le prêtre, l’étude relaie la prophétie, le rythme de la prière synagogale perpétue celui du culte au Temple, les lois du pur et de l’impur ne régissent plus les offrandes mais règlent la vie du foyer familial juif.

Le Judaïsme ayant de tout temps été traversé de différents courants, il est malaisé de définir comment on est Juif. Est considéré comme Juif l’enfant né de mère juive (selon la loi traditionnelle) et qui vit en Juif (selon la loi israélienne). L’approche de l’identité juive est diversifiée, puisqu’on peut s’affirmer comme Juif par la religion (avec des approches variées ; on peut même être Juif et athée), par des références culturelles ou historiques, par la pratique de l’hébreu moderne, par la solidarité avec l’État d’Israël...

A.-M. D.