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Editoriaux et communiqués-2023


Les lumières contre la barbarie

En ce mois de décembre 2023 les lumières de Hanoukka pour les juifs, les bougies de l’Avent, et la douceur de la Nativité de Jésus pour les chrétiens peuvent-elles atténuer le choc des horreurs commises en Israël par les terroristes islamistes du Hamas, la peur devant la multiplication délirante des actes antisémites, l’incompréhension pour les attaques contre les enseignants depuis la nouvelle de la tragédie du lycée d’Arras ?

Ce n’est pas l’hystérisation du débat publique sur quasiment tous les sujets qui peut nous rassurer quant à l’avenir de notre démocratie.

Alors tournons-nous vers l’espérance à laquelle nous invitent ces fêtes qui nous réunissent, juifs et chrétiens, autour de la Lumière pour dissiper les inquiétudes.
Tournons-nous vers les messages que nous laisse Jules Isaac que nous avons commémoré tout au long de cette année. Malgré la douleur qui lui fut infligée, il s’est battu pour la connaissance, pour la réconciliation, pour l’amitié. Il a ouvert une voie. Il nous accompagne. Comme le pape François nous le disait en inaugurant notre année Jules Isaac, son œuvre n’est pas achevée.

Poursuivons-la.

Jean-Dominique Durand, Président de l’AJCF

Shabbat mondial : nous n’oublions pas les otages

Les 3 et 4 novembre 2023, les juifs du monde entier se rassemblent dans un Shabbat mondial, par-delà leurs différences de culture, d’affiliation à tel ou tel courant du judaïsme, ou de niveau de pratique.
C’est un moment de joie, de rassemblement familial, d’unité.

Cette année, un mois à peine après le pogrom qui, le 7 octobre, a meurtri Israël d’une manière indicible, le Shabbat mondial prend une dimension particulière. 240 personnes de tous âges, otages du Hamas, ne pourront pas le célébrer.
Nous pensons à chacune d’entre elle, dans l’espoir de leur libération.

Nous pensons aux victimes de l’antisémitisme, aux juifs qui vivent dans la crainte et dans l’angoisse pour leurs proches.

L’Amitié Judéo-Chrétienne de France se tient à leurs côtés, consciente qu’un combat majeur est engagé contre la barbarie et le fanatisme qui, aujourd’hui, après le nazisme, est l’islamisme radical.
Chrétiens et juifs, quels que soient nos degrés de croyance et de pratique, prions pour que les familles se retrouvent, pour que les otages soient libérés, et tenons-nous debout, ensemble, pour résister au déferlement de la haine.

Jean-Dominique Durand
Président de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France

Appel à participer aux rassemblements pour la République et contre l’antisémitisme

L’Amitié Judéo-Chrétienne de France appelle ses membres et ses amis à participer massivement aux rassemblements organisés à Paris et dans les régions, pour la République et contre l’antisémitisme, le dimanche 12 novembre.
Plus que jamais, l’AJCF se doit de se tenir auprès des juifs menacés et violemment attaqués, leur manifester l’amitié sincère et profonde par laquelle Jules Isaac et Edmond Fleg entendaient lutter contre le poison de l’antisémitisme.

Ces rassemblements sont prévus dans plusieurs villes de France, dont :

Paris, à 15 heures, esplanade des Invalides-angle de l’avenue du Maréchal Galliéni et de la rue de l’Université

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Germaine Bocquet-Juste parmi les Nations-Amie de Jules Isaac

Éditorial de Jean-Dominique Durand
Président de l’AJCF

Le 16 juillet est chaque année l’occasion de faire mémoire des souffrances indicibles vécues par les juifs en rappelant les conditions de la rafle du Vel’ d’Hiv les 16 et 17 juillet 1942, et de souligner comme l’avait voulu le Président Jacques Chirac, l’action des Justes parmi les Nations. Il y a un an mon éditorial leur rendait hommage comme précurseurs de l’Amitié entre les juifs et les chrétiens, que Jules Isaac voulut concrétiser et faire vivre au lendemain de la guerre. Il est temps de rendre hommage à une de ces femmes anonymes, reconnue comme Juste par l’Institut de Yad Vashem en 1988, Germaine Bocquet, car elle joua un rôle majeur dans l’histoire de l’Amitié Judéo-Chrétienne, en ayant caché et donc sauvé Jules Isaac.

Jules Isaac commença sa vie de réprouvé en décembre 1940, lorsque, inspecteur général d’Histoire, il fut destitué par le gouvernement de Vichy en application du Statut des Juifs du 3 octobre 1940. Il se retira alors à Aix-en-Provence où il avait des amis. L’invasion de la zone dite libre par les Allemands, l’amène à une première itinérance, notamment à Saint-Agrève (Ardèche), puis au Chambon-sur-Lignon, où son fils Daniel enseignait au Collège Cévenol fondé par les pasteurs André Trocmé et Édouard Theis. Il rejoignit Riom en 1943, pour être plus près de sa fille Juliette et aussi de Clermont-Ferrand, centre universitaire où l’université de Strasbourg avait été repliée, où il pensait trouver les ouvrages indispensables à son travail.

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Lutter contre l’antisémitisme : une responsabilité politique, Jean-Dominique Durand

Retour sur la Journée nationale de lutte contre l’antisémitisme- Dimanche 19 mars 2023

Le 19 mars, s’est tenue au Mémorial de la Shoah à Paris, la deuxième Journée nationale de lutte contre l’antisémitisme organisée par l’AJCF le jour anniversaire de l’assassinat par un terroriste islamiste dans une école juive à Toulouse, l’école Ozar Hatorah, de trois enfants, Myriam Monsonego, 8 ans, Arié Sandler 5 ans, Gabriel Sandler 3 ans, et leur père enseignant, Jonathan Sandler 30 ans.

Primo Levi nous avait avertis :
« L’idée d’un nouvel Auschwitz n’est certainement pas morte, comme rien ne meurt jamais. Tout resurgit sous un jour nouveau, mais rien ne meurt jamais. »

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Le pape Benoît XVI et le judaïsme, par Jean Dominique Durand

Dès son élection comme pape le 19 avril 2005, le cardinal Josef Ratzinger a voulu s’inscrire dans les pas de son prédécesseur Jean-Paul II qui avait transformé le rapport de l’Église catholique au judaïsme. Il affirma clairement dans une lettre adressée deux jours plus tard au Grand Rabbin de Rome, Riccardo Di Segni, sa volonté de « poursuivre le dialogue et renforcer la collaboration avec les fils et les filles du peuple juif. »

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