Ce mot peut se traduire en hébreu par :
– HeSeD : amour, bonté, piété, miséricorde (même racine que « hassidisme ») ;
– HeN : grâce (désigne aussi la grâce d’une femme ou d’un enfant), faveur ;
– ToDaH : remerciement, reconnaissance (même racine que iehudi :
juif->3086]) ;
– IeShA : salut , secours , délivrance (même racine que le nom de Jésus).
Ces quatre désinences s’appliquent aussi bien à l’homme qu’à D. Il n’y a pas dans le Judaïsme de spécificité surnaturelle de la grâce, dans la mesure où l’homme a été créé partenaire de D. - malgré et avec ses in suffisances. « La grâce de D. consiste précisément en ceci qu’il veut Se laisser conquérir par l’homme (...) » (Martin Buber, Le chemin de l’homme).
« Tout est entre les mains du Ciel, sauf la crainte du Ciel ». Autrement dit : tout dépend de D., mais il reste un domaine où l’homme exerce son libre-arbitre : la reconnaissance - ou le refus - de cette dépendance du créé à l’égard du Créateur.
A.-M. D.