Les jeûnes :
– Le jeûne de la Torah : Kippour.
– Les jeûnes liés à la destruction de Jérusalem et à l’exil : 3 tichri, 10 tévet, 17 tamouz, 9 av.
– Les jeûnes liés à d’autres événements historiques : le jeûne des premiers-nés (souvenir de la sortie d’Egypte), le jeûne d’Esther.
– Les jeûnes privés : évènement familial ou personnel.
Sur le site du Consistoire
Aspect historique :
5 évènements touchèrent Israël à cette date :
– Moïse brise les Tables de la loi en descendant du Mont Sinaï suite à la faute du veau d’or.
– On arrête d’offrir les sacrifices quotidiens dans le premier Temple durant le siège de Jérusalem, les Cohanim (prêtres) ne pouvant plus se procurer d’animaux.
– Une brèche est faite dans la muraille de Jérusalem avant la destruction du Temple en l’an 70 de l’ère vulgaire.
– Avant la grande révolte, le général romain Apostamos brûle un rouleau de la Torah établissant ainsi un précédent pour les horribles autodafés de livres juifs à travers les siècles.
– Une statue est introduite dans le sanctuaire, acte blasphématoire et de désacralisation par excellence.
Sens général :
Le jeûne du 17 Tamouz est lié au traumatisme de la destruction (hourban) des deux Temples et de Jérusalem. Le choc fut terrible, non seulement à cause des nombreuses victimes (Flavius Joseph évalue à près d’un million, le nombre de Judéens massacrés par les légions de Titus), mais parce que cette catastrophe, et l’exil qui en découla, sapèrent toute la vision du messianisme biblique que l’on avait reçue depuis Abraham. En effet, le message spirituel d’Israël devait obligatoirement émaner du peuple ayant reçu la Torah à partir de la terre des promesses.
L’exil de 70 obligea le judaïsme à se reconstituer en une foi ardente sans terre. La conquête du Livre remplaça la conquête de l’espace, et le juif devenait « Bâtisseur du temps. » Cependant, en orientant ses synagogues vers son pays ancestral, en jeûnant le 3 tichri, le 10 téveth, le 17 tamouz et le 9 av et aux trois autres dates, Israël affirmait dans le drame de sa diaspora, son unité religieuse et nationale. L’on peut comprendre pourquoi paradoxalement le 9 av est appelé moed, jour de fête, « rendez-vous »… avec sa propre identité.
Autres sources :
– Le calendrier juif
– Wikipédia
– Massorti.com