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Hanoukka

Littéralement, inauguration, dédicace (du Temple).
Elle porte aussi un autre nom : la fête des lumières (‘hag ha-ourim).
Hanoukka est le symbole de la résistance du peuple juif à l’assimilation.

Nouveautés sur notre site :
 Hanouka dans notre glossaire.
 Hanouka : une petite fête toute simple ?" Par Anne-Marie Dreyfus
 Hanoucca 2012 à Jérusalem en images

C’est une fête rabbinique et non biblique. Hanoukka est une fête mineure qui ne comporte aucune interdiction relative au travail ou à d’autres activités.

Cette fête dure 8 jours à partir du 25ème jour du mois de Kislev.

En Israël, cette fête permet d’exalter le courage national et les exploits des guerriers. En diaspora, elle est devenue aussi un substitut de la fête de Noël, là où les enfants juifs vivent dans un environnement chrétien.

Mais la fête de Hanoukka est le symbole de la résistance du peuple juif à l’assimilation. : assimilation à culture grecque à l’époque des Hasmonéens (Ce n’était pas juste une célébration destinée aux prêtres Hasmonéens à l’intérieur du Temple mais une manière d’inciter tous les juifs à retourner à leurs traditions.), à la culture des pays où il vit depuis en Diaspora.
Les juifs célèbrent donc encore aujourd’hui à Hanoukka cette résistance à l’assimilation, indispensable s’ils ne veulent pas disparaître.

Cependant, selon Marc-Alain Ouaknin, « Il est intéressant de noter que toutes les sources de l’histoire de Hanoukka sont en grec. Ainsi la mémoire juive est-elle transmise par une autre langue que l’hébreu, à travers un autre espace culturel. C’est peut-être là aussi un des enseignements de Hanoukka. La lumière n’est possible qu’à travers le dialogue entre les cultures et non pas dans le rejet, comme pourrait le laisser penser l’histoire lue avec candeur et naïveté. Les lumières de Hanoukka sont comme des mains de lumières tendues pour le dialogue et la paix. » (M.-A. Ouaknin, Symboles du Judaïsme, éd. Assouline, p. 79).

Hanoukka commémore la purification et la nouvelle dédicace de l’autel du Temple de Jérusalem.
Les Syriens souhaitaient anéantir le judaïsme et helléniser la totalité du royaume. La guerre menée par les Maccabées contre les Syriens dura plusieurs années, entre 165 et 163 avant notre ère, jusqu’à l’indépendance.
Le Temple avait été profané par le syrien Antiochus Epiphane . Les Maccabées (ou Hasmonéens) ont mené victorieusement la révolte, et après la victoire on effectua la purification du Temple.

En restaurant les objets de culte juif, on découvrit une fiole d’huile servant à alimenter la Ménora (le chandelier du Temple). Un miracle se produisit : au lieu de ne brûler qu’une seule journée, elle se consuma pendant 8 jours.

Le récit de la dédicace du Temple nous est rapporté dans les livres des Maccabées, 1 M 4,36-59 ainsi qu’en 2 M 10,1-8.
Ces livres qui nous sont parvenus en grec (bien que le premier des deux ait une origine en hébreu reconnue) ne font donc pas partie de la Bible hébraïque.
Mais la fête de Hanoukka est présente dans le Talmud et la tradition juive.

 La Hanoukkia

L’élément le plus significatif de la fête de Hanoukka est l’allumage de la Hanoukkia, le chandelier de Hanoukka, symbole pour la fête des lumières. Elle comporte huit branches, plus une : la lumière supplémentaire est le chamach (le serviteur) et elle sert à allumer les autres.
L’allumage a lieu à la tombée de la nuit, sauf le vendredi soir où les lumières de Hanoukka doivent être allumées avant celles de Chabbat, soit environ une demi-heure avant le coucher du soleil. Les bougies doivent brûler au moins trente minutes et être placées dans un endroit bien visible.
On allume les bougies avec le chamach. La coutume veut que l’on allume une lumière le premier soir, deux le deuxième soir et ainsi de suite jusqu’à huit le huitième soir en commençant toujours par la gauche vers la droite. On donne ainsi chaque soir la priorité à la lumière nouvelle, car elle symbolise le prolongement du miracle de la nuit précédente.

Ce chandelier ne doit pas servir à l’éclairage mais doit être vu de l’extérieur, donc placé près d’une fenêtre ou d’une porte.

Hanoukkia

Il s’agit essentiellement d’une cérémonie domestique, mais les bougies sont également allumées à la synagogue.

Les achkénazes chantent le chant Maoz tsour chez eux, ainsi qu’à la synagogue, tandis que les Séfarades lisent le Psaume 30.

Sevivon

Les enfants reçoivent à cette occasion des cadeaux. Il y a un jouet typique de Hanoukka : la toupie (sevivon). Cette toupie est spéciale : elle comporte quatre faces avec les lettres noun, gimel, héh, chin, qui sont les initiales de l’expression nes gadol hayah cham : « il y eut là un grand miracle là-bas », là-bas étant Israël. On fait tourner la toupie, et en s’arrêtant, la lettre qui apparaît indique si on a gagné ou perdu.
Depuis la renaissance d’Israël, le « Chin » de la toupie est changé en «  » (initiale du mot po = ici) car les Israéliens disent, bien entendu, « qu’un grand miracle a eu lieu ici ».

Sources : FSJU et Un Écho d’Israël

 Un chant pour Hanoukka : Maoz Tsour

Une explication, le texte complet en hébreu vocalisé et une traduction, proposé par Louis Giacometti (Membre de l’AJCF de Lyon), à télécharger.

Maoz Tsour

A voir et écouter :

 Pour en savoir plus sur Hanoukka :

 Les lumières de Hanoukka par Armand Abécassis
 Les lumières descendantes et ascendantes de Hanoucca et… de Noël, par Rivon Krygier
 "La fête de Hanoucca" par Michel Remaud
 un dossier très complet et plein de ressources sur le site Massorti.com
 un site juif pour les familles et enfants donc assez simple Lamed
 Le site du Consistoire

en video :
 Akadem Pour commencer : la fête des lumières -’Hanouca et les 36 chandelles (10 min)
Par Philippe Haddad - rabbin, enseignant
 notre ami Philippe Haddad, bien connu à l’Amitié Judéo-Chrétienne, a donné une conférence que l’on trouve sur le site AKADEM : Hanouka dans la tradition juive
 Mireille Hadas-Lebel, vice-présidente de l’AJCF : L’épopée des Maccabées