Torah est, souvent traduit par « Loi » (le livre de la Loi, la Loi de Moïse, la Loi de l’Eternel ...) en raison des règles qui s’y trouvent (règles sociales, de droit commun, de comportement vis-à-vis de l’environnement, règles sacrificielles). De fait, la Torah ne répond pas à la question « qui est D.? » mais « qu’est-ce que D. Exige de moi ? » ; elle nous dit ce que nous devons faire - et ce que nous ne devons pas faire, dans notre relation à Dieu et dans notre relation à autrui. Mais il faut lire le Psaume 119, tout entier consacré à son éloge et qui en donne nombre de synonymes, pour approcher l’infinie richesse de la Torah au-delà de l’apparent légalisme ! La Torah est aussi prophétie, narration, message éthique...
Suivant le contexte dans lequel le mot est employé, Torah désigne encore
- les cinq premiers livres de la Bible ou Houmach (Torah de Moïse),
- la Bible hébraïque tout entière ou TaNaKh (Torah écrite) ,
- l’enseignement consigné dans le Talmud (Torah orale),
- l’ensemble de la Torah écrite et de la Torah orale.
Dans tous ces cas, la Torah est Parole de D. Un apologue enseigne qu’il n’y a pas de Torah sans nourriture, comme il n’y a pas de nourriture sans Torah. Parce que Torah et vie quotidienne sont liées : aimer D., aimer son prochain et sanctifier* toute pensée, toute parole et tout acte - tout cela est du ressort de l’homme.
Dans la liturgie juive, le don de la Torah est célébré par une double bénédiction chaque fois qu’on lit publiquement la Torah (lors de l’office synagogal) et commémoré de manière spécifique aux fêtes de Chavouot (Pentecôte juive : rappelle le don de la Torah au Sinaï) et de Simhat Torah (fête au cours de laquelle on termine le cycle de lecture publique du Pentateuque pour le recommencer aussitôt).
L’étude constante de la Torah (Bible et Talmud) est donc primordiale : elle permet la fidélité à la Parole divine et sa mise en acte.
A.-M. D.