Pour commencer, quelques phrases qui m’ont sautées aux yeux à la relecture de ce livre, plus de 30 ans après l’avoir lu au collège :
– vendredi 9 octobre 1942 : ... nous n’ignorons pas que ces pauvres gens seront massacrés. La radio anglaise parle de chambres à gaz. peut-être est-ce encore le meilleur moyen de mourir rapidement. ...
– jeudi 19 novembre 1942 : ... tous sont bons pour le voyage vers la mort. ...
– samedi 27 mars 1943 : ... L’on mène ces pauvres gens à l’abattoir....
Ce sont les dates, avec juste une phrase mais il faut lire les paragraphes entiers : à 13 ans, cachée, avec des moyens d’information précaires, la petite Anne savait que les juifs étaient emmenés pour mourir en Pologne, pas pour être simplement déplacés ou travailler. Alors comment aujourd’hui peut-on penser que des dirigeants libres, politiques ou religieux, ne savaient pas ?
Alors qu’une des ses protectrices Miep Gies, qui aida Anne Frank et sa famille à se cacher des nazis pendant la Seconde guerre mondiale et qui a découvert le journal vient de mourir l’âge de 100 ans, qu’une pièce de théâtre "le journal d’Anne Frank", parait-il plutôt réussie, tourne en France, je vous engage à lire ou relire le livre. C’est un beau témoignage écrit avec la fraîcheur et la lucidité d’une adolescente.