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Samaritains

Habitants de la capitale du royaume d’Israël bâtie au - IXe siècle par Omri, et de la région qui l’entoure. Après la chute du royaume en - 721 sous les coups de l’Assyrie, les vainqueurs ont opéré un transfert de populations, déportant les habitants de la Samarie et la repeuplant avec des déportés d’autres régions de l’empire (2 Rois XVII, 24-41). Ces nouveaux habitants ont adopté un culte qui mêlait l’adoration du D. d’Israël à celles d’autres divinités.

Leur offre de participer à la reconstruction du Temple au retour de l’exil de Babylone, se heurtera, pour cette raison-là, au refus catégori­que des chefs judéens (la chute du premier Temple avait été provoquée en punition de la contamination idolâtre). Refus qui déclenchera à son tour l’hostilité violente des Samaritains : ils feront tout pour se débarrasser des nouveaux rentrants et organiseront une véritable résistance à l’œuvre de reconstruction. Ils édifieront d’ail­leurs leur temple propre, sur le mont Garizim.

L’antagonisme entre Juifs et Samaritains durera jusqu’à la fin de l’époque du second Temple, ainsi qu’en témoigne le récit évangélique (dans ce contexte historique, parler d’un « bon » Samaritain repré­sentait une opposition de termes quelque peu provocatrice).

Quelques centaines de Samaritains subsistent actuellement en Israël (à Naplouse et Holon). Ils n’ont pour Écriture sainte que la Torah de Moïse (le Pentateuque), écrite dans un alphabet paléohébraïque (antérieur au -VIIIe siècle). En raison de l’ancienneté du texte samaritain, et de la fidélité des copistes, cette version du Pentateuque constitue un instrument privilégié de critique textuelle.

Ne reconnaissant pas l’autorité de la Torah orale, les Samaritains respectent le Chabbat à la lettre, et continuent le rituel du sacrifice pascal décrit dans I’ Exode.

A.-M. D.