Les 29 et 30 septembre 1941, les nazis assassinèrent 33.771 juifs de tous âges à Baby Yar, et l’on sait qu’ils ont pu bénéficier de la complicité d’Ukrainiens.
Mais la compréhension de la complexité de l’histoire invite à considérer aussi le fait que l’Ukraine fait partie du petit groupe des quatre pays ayant plus de 2.000 Justes reconnus par l’Institut de Yad Vashem à Jérusalem : 2.673 précisément (la Biélorussie n’en compte que 676 et la Russie 215). Ce chiffre implique que l’on ne peut pas renvoyer en permanence l’Ukraine à l’antisémitisme. Depuis quelques années, engagée dans un processus démocratique, avec un président juif – ce qui était impensable il y a encore peu d’années - elle met en valeur cette mémoire ambivalente d’une histoire marquée par trop de souffrances liées aux dominations étrangères. Ce n’est hélas pas fini" .