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L’Oratoire du Louvre commémore le sauvetage de 63 enfants juifs il y a 80 ans-Invitation

Dimanche 12 Février 2023, à l’Oratoire du Louvre, le temple protestant du centre de Paris, aura lieu la commémoration des 80 ans du sauvetage de 63 enfants juifs grâce au reseau crée par les pasteurs Paul Vergara, Gustave Vidal et André-Numa Bertrand. Cette cérémonie sera marquée par le dévoilement d’une plaque commémorative en présence de grands témoins et des autorités politiques.

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  Détails de la journée sur le site de l’Oratoire du Louvre

Programme :
10h30 : culte ouvert à tous sur ce thème, avec les familles
12h00 : présentation des Chemins de l’Aube de Sylvain Vergara, résistant, fils du pasteur Paul Vergara, interné au camp de Buchenwald.
13h00 : déjeuner dans le quartier du Louvre
14h00 : conférence sur Suzanne Spaak, avec sa fille, un enfant sauvé et sa biographe Anne Nelson, venue spécialement des États Unis
15h00 : dévoilement de la plaque avec le maire Ariel Weil et Sofia Falkovitch, cantor synagogal

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les pasteurs Paul Vergara, Gustave Vidal et André-Numa Bertrand, lequel est par ailleurs vice-président de la Fédération protestante de France en zone occupée, prêchent explicitement en chaire la résistance spirituelle au nazisme dès l’été 1940. Avec l’aide d’une trentaine de paroissiens, de scouts éclaireurs unionistes, et de l’assistante sociale de La Clairière, Marcelle Guillemot, le pasteur Vergara monte un réseau d’évasion d’enfants juifs. Ils hébergent des enfants juifs et procurent de faux papiers d’identité à des Juifs pourchassés. En février 1943, ils parviennent à sauver 63 enfants.

Le 17 février 1943, dénoncé par son concierge, le pasteur Vergara échappe de peu à l’arrestation. Il se réfugie en Suisse, mais son épouse Marcelle et leur fille Sylvie sont internées à la prison de Fresnes, et leur fils Sylvain est déporté au camp de Neue Bremm puis à Buchenwald, mention Nacht und Nebel. Il a alors 17 ans. Leur fille Éliane, agent de liaison des FFI, transporte des messages à vélo. À la Libération, l’assistante sociale Marcelle Guillemot, le pasteur Paul Vergara et sa femme Marcelle ainsi que trois paroissiens, Lucie Chevalley-Sabatier, Odette et Fernand Béchard, reçoivent le titre de Justes parmi les nations.

Le centre social de l’Oratoire, La Clairière, situé rue Greneta dans le quartier des Halles, est aussi une boîte aux lettres de premier ordre du Conseil national de la résistance pendant la Guerre. Il stock postes émetteurs et récepteurs, journaux clandestins, courriers, armes, et est un endroit de réunion de dirigeants du CNR.

https://oratoiredulouvre.fr/patrimoine/loratoire-du-louvre-dans-les-annees-1940-la-tentation-dune-eglise-confessante