La seule peur des « craignant-Dieu » est de ne pas Le servir ou L’aimer suffisamment. Pour celui qui en est rempli, cette crainte se traduit par la vigilance quant aux paroles à prononcer et aux comportements à avoir, en conformité avec la volonté divine telle qu’elle s’exprime dans la Torah. Dans les Évangiles, Jésus aussi enseigne la crainte de mal faire (paraboles du banquet, du mauvais riche, des talents).
Pas plus que l’amour, la crainte n’est un simple affect. Autant que lui, elle est une ascèse. Le véritable amour est crainte, et la véritable crainte est amour : « Dans la crainte de D., rien ne manque » (Siracide 40,26).
A.-M. D.