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Sion, sionisme

D’une racine qui signifie« marquer, signaler, caractériser ».

Nom cananéen de la forteresse de Jébus sise sur un piton rocheux sur­ plombant le Cédron ; appliqué ensuite à toute la ville de Jérusalem. La Ville sainte étant caractérisée par la Présence de D., les prophètes ont pu dire que « de Sion vient la Torah » (Is. 11,3) ou « L’Éternel rugit de Sion » (Am. 1,2). Dans les textes postérieurs, Sion est l’équivalent poé­tique de la Montagne du Temple, et, par extension, désigne la source de la spiritualité, « La fille de Sion » est une métaphore pour désigner la po­pulation de Jérusalem.

Pour les mystiques, Sion est un pilier, lieu de l’agencement et de l’instal­lation du monde d’où D. rayonne en Sa clémence. Jérusalem étant, de manière complémentaire, le lieu de Sa Royauté et de Sa rigueur.

Le mouvement national de reconstruction de la judaïcité sur sa terre an­cestrale a adopté le nom de « sionisme », en référence aux réminis­cences historiques qu’il suscite : l’idéal du retour à Sion date du premier exil au - VIIe siècle, et a été réactivé par la dispersion après la destruc­tion du second Temple. Le sionisme religieux est donc fait du lien immuable entre le peuple et la terre d’Israël, dans le cadre de l’Alliance.

Contemporain de l’éveil des nationalismes au XIXe siècle, le sionisme politique a conduit, avec d’autres facteurs historiques, à la proclamation de l’État d’Israël en 1948.

A.-M. D.