La foi est fermeté de l’intelligence et du cœur, mais aussi de la volonté. Il ne s’agit pas de « croire en » D., mais d’adhérer [1] de tout son être à la Parole de vie qui constitue Son enseignement. Le signe de la confiance en D., c’est autant l’obéissance (cf. Genèse XV, 6) que la prière .
La foi comme « croyance » devient une notion plus fréquente dans le Judaïsme post-biblique. De l’époque hellénistique et jusqu’au Moyen-Age, des tentatives de formulation doctrinale seront tentées, discutées, combattues. Maïmonide (1135-1204) rédigera une liste de treize articles de foi qui, si elle n’a pas été acceptée d’emblée, a généralement été admise.
Ces treize principes stipulent l’existence d’un Créateur unique, incorporel, éternel, omniscient, seul digne d’être adoré ; sa volonté a été révélée par les prophètes, dont le plus grand est Moïse, qui a transmis la Torah ; doué de libre-arbitre, l’homme sera jugé selon ses actes après la résurrection. La foi dans l’attente du Messie « même s’il doit tarder » (douzième article), chantée au seuil des chambres à gaz, est devenu l’hymne de la Shoah (« ani maamine »).
A.-M. D.