La Hatikva, hymne national d’Israël
Un article de Cecile Pilverdier, paru sur le site Un Echo d’Israël (n’existe plus aujourd’hui)
Le mouvement sioniste a connu un certain nombre d’hymnes dont Hatikva (l’espoir) dont voici une brève histoire :
En 1824 à Prague, naît un Juif nommé Bedrich Smetana, admirable compositeur. Il s’inspire d’une ritournelle populaire pour composer une pièce de musique nommée la Moldau, nom du fleuve qui traverse sa ville. En 1878, Nephtali Herz Imber, de Galicie, écrit les paroles de « Hatikva ». En 1882 il s’installe en Palestine. La même année, Samuel Cohen, immigrant juif de Moldavie qui s’installe aussi en Palestine mettra les paroles de Herz Imber sur la musique de Smetana, ce qui donnera l’hymne que nous connaissons.
Au 19ème siècle, dans des villes comme Rishon-le-Tsion, Rehovot et d’autres, il devient populaire. En 1903 il est chanté à la fin du 6ème congrès sioniste à Bâle. Pendant le Mandat britannique, la Tikva sera le chant des populations juives. Au 18ème congrès sioniste, à Prague en 1933, il est reconnu comme hymne du mouvement sioniste. A la proclamation de l’Etat d’Israël par David Ben Gourion, on chante la Tikva. Seulement deux couplets du chant de Imber sont retenus, et il sera officiellement retenu comme hymne national en 2004 avec les autres symboles de la nation. Au cours de la courte histoire de L’État d’Israël, on a voulu en changer les paroles, et, en 1967, un journaliste et militant de la gauche israélienne, Uri Avnéri, proposa que l’on adopte le chant de Noémi e Shémer, « Jérusalem d’or » pour qu’il devienne l’hymne national, mais cela a été refusé.
Hatikva exprime l’espoir du peuple juif, qui voulait revenir sur la terre de ses ancêtres, comme le prophétisait la bible hébraïque après un long exil. Pendant les 2000 ans, le peuple juif priera chaque jour pour son retour sur la terre d’Israël, le visage tourné vers l’Est en direction de Jérusalem. Dans la diaspora, il célébrait les fêtes selon les saisons et le calendrier hébraïque.
Le mot « Sion » est synonyme d’Israël et de Jérusalem.
Les paroles « Notre espérance n’est pas morte » sont tirés d’un passage du prophète Ézéchiel : « Nos ossements sont desséchés, notre espérance est morte » (Ez 37,11).
Une autre source sur la Hatikva : Wikipedia avec les réserves d’usage à propos de ce site, souvent juste, parfois faux ...
les paroles en Hébreu, translittération et traduction
כל עוד בלבב פנימה
נפש יהודי הומיה
ולפאתי מזרח קדימה
עין לציון צופיה
עוד לא אבדה תקותנו
התקוה בת שנות אלפים
להיות עם חופשי בארצנו
ארץ ציון וירושלים
להיות עם חופשי בארצנו
ארץ ציון וירושלים
נֶפֶשׁ יְהוּדִי הוֹמִיָּה,
וּלְפַאֲתֵי מִזְרָח, קָדִימָה,
עַיִן לְצִיּוֹן צוֹפִיָּה,
עוֹד לֹא אָבְדָה תִּקְוָתֵנוּ,
הַתִּקְוָה בַּת שְׁנוֹת אַלְפַּיִים,
לִהְיוֹת עַם חָופְשִׁי בְּאַרְצֵנוּ,
אֶרֶץ צִיּוֹן וִירוּשָׁלַיִם
לִהְיוֹת עַם חָופְשִׁי בְּאַרְצֵנוּ,
אֶרֶץ צִיּוֹן וִירוּשָׁלַיִם
Kol od balevav penima
Nefesh yehudi homiya,
Ulfa’ate mizrakh kadima
Ayin letsion tsofiya.
Od lo avda tikvatenu
Hatikva bat shnot alpayim,
Lihyot am hofshi be’artsenu,
Erets Tsion vi’yeroushalayim.
Lihyot am hofshi be’artsenu,
Erets Tsion vi’yeroushalayim.
Aussi longtemps qu’au fond du cœur
L ’âme juive vibre,
Vers les confins de l’Orient
Un œil sur Sion observe.
Nous n’avons pas encore perdu notre espoir
Vieux de deux mille ans,
De vivre en peuple libre sur notre terre,
Terre de Sion et de Jérusalem.
Vivre en peuple libre sur notre terre,
Terre de Sion et de Jérusalem.