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Lévi

Étymologiquement, « attachement, lien ». Nom du troisième fils de Jacob et Léa, puis de la tribu de ses descendants. Cette tribu a été choisie pour le sacerdoce - privilège qui aurait dû être celui des premiers-nés, et qu’ils ont perdu pour avoir participé à l’adoration du veau d’or.

Au moment du partage de la Terre de Canaan, la tribu de Lévi n’a pas reçu de territoire ; chargée du service du sanctuaire, elle ne pouvait cultiver la terre, et ses moyens d’existence provenaient du prélèvement de la dîme. Elle s’est vu attribuer 48 villes réparties sur le territoire des autres tribus ; villes qui étaient aussi destinées à être des refuges pour les meurtriers involontaires.

Les Lévites - membres de la tribu de Lévi, mais n’appartenant pas à la descendance du grand-prêtre Aaron - gardiens du sanctuaire, étaient les auxiliaires des cohanim pour l’exercice du culte. Chargés de chanter les hymnes tandis que les cohanim offraient les sacrifices, ils transmettaient aussi au peuple les enseignements de la Torah. Leur formation durait cinq ans. Tant que le sanctuaire a été mobile (jusqu’à l’installation en Canaan), ils devaient porter l’Arche jusqu’à cinquante ans).

Au retour de l’exil de Babylone, les Lévites ont été réticents à reprendre le service du sanctuaire : d’une part ils avaient pu vivre en Babylonie en exerçant un métier, et d’autre part les Judéens revenus d’exil étaient également réticents à payer la dîme... De plus, leurs villes étaient détruites ou se trouvaient en territoire devenu étranger.

A l’heure actuelle, les Juifs qui portent le patronyme de Lévi (Lévy, Lewis, Halévi etc.) sont appelés en second à la lecture publique de la Torah. Les patronymes « Segal », « Sigal » (dont Chagall est peut-être une déformation), abréviation de SeGaN LeVIaH (= adjoint au service), serait également apparenté.

A.-M. D.