Si la justice s’impose à tous sans exception, elle ne saurait retenir notre douleur, une douleur qui flétrit l’âme et nous submerge de colère. Cette colère vient du silence qui résulte de cette décision. Aucun prétoire ne résonnera des plaidoiries des avocats des parties civiles pour dire combien Sarah Halimi manquera à sa famille et à ses proches. Personne ne viendra expliquer la mécanique antisémite qui a tenu la main de son bourreau islamiste. Personne ne viendra réclamer justice. « Un soir sans fin s’est imposé » (Paul Eluard) et désormais nous devons continuer le combat contre la haine des juifs, cette bouffée délirante aiguë multiséculaire qui a connu de nombreux variants mais qui produit toujours, les mêmes effets. Rien, désormais, ne serait pire que l’oubli succède à une justice impossible.
En votre nom, j’ai demandé à Madame Anne Hidalgo, maire de Paris, que la rue où Sarah Halimi a été assassinée parce que juive porte désormais son nom, afin que nul n’ignore le martyre de cette victime de l’antisémitisme et qu’à jamais, résonne son histoire dans l’esprit des passants et des habitants. Je prendrai d’autres initiatives, dans les prochains jours, avec nos partenaires publics, pour que nous soyons tous à la hauteur des enjeux et de la mémoire de Sarah Halimi.
Je vous invite à me soutenir et à m’épauler dans cette demande auprès de la Mairie de Paris en signant la pétition ci-dessous.
Fidèlement,
Mario Stasi
Président de la LICRA