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Péché

Les racines des trois termes les plus fréquents pour désigner le péché sont :
 HeT : « rater la cible » (le contraire de la racine ToRaH « viser juste »), peut se traduire par « acte manqué » et désigne la faute commise par in­advertance, par manque de vigilance. C’est un manquement à soi­ même, un « ratage ».
 PeCHA : « rébellion », c’est la faute faite dans un esprit de révolte, de rupture ;
 AVoN : « tort, distorsion » désigne la faute intentionnelle.

Le péché peut être du fait de l’individu, ou de la communauté, tel que cela ressort de la législation sacrificielle, lorsqu’elle est réparatrice ou expiatrice des fautes.

En outre, le Talmud utilise le mot AVeRaH « passer outre » qui désigne le contraire de la « MiTZVa ». Les rabbins se sont attachés à définir le degré de gravité les transgressions (AVeRot), les plus légères devant demander le plus de vigilance, puisque fruit de l’inclination naturelle (le « mauvais penchant »). A l’époque du Temple, les fautes involontaires devaient être expiées par un sacrifice.

Les trois péchés majeurs, devant lesquels la mort est préférable pour celui qui serait contraint de les commettre, sont l’idolâtrie, le meurtre, et les unions sexuelles illicites.

Les péchés commis envers les hommes sont jugés, dans la tradition rabbinique, comme plus graves que ceux commis envers D., car ils constituent non seulement un tort à l’égard du prochain, mais encore une profanation du Nom de D.

A.-M. D.