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Synagogue

Mot d’origine grecque. Étymologiquement : « assemblée, réunion ». A l’origine, lieu de réunion civique dans le cité grecque. Puis, à l’époque hellénistique du Judaïsme (à partir du - IIIe siècle), a désigné la réunion communautaire puis, par extension, le lieu de cette réunion. La traduction en hébreu du mot est « beit haknesset » (maison d’assemblée.)

La « maison d’assemblée » en tant que lieu de rencontre, de prière et d’étude était apparue en Babylonie au temps de l’exil, comme substitut du Temple (mais on n’y faisait pas de sacrifices). De retour en Judée, les exilés y ont implanté cette nouvelle institution qui est devenue complémentaire du Temple reconstruit : on en comptait plus de 400 au 1ersiècle rien qu’à Jérusalem ! De nombreuses synagogues existaient également en Diaspora (ainsi qu’en témoignent, notamment, les Actes des Apôtres).

Après la destruction du Temple de Jérusalem en 70 de notre ère, la synagogue est devenue, partout où des Juifs se sont installés, l’institution centrale de la communauté, à la fois.religieuse et culturelle, voire sociale lorsqu’elle offrait aux voyageurs des possibilités d’accueil et d’hébergement. Aujourd’hui, les bâtiments synagogaux comprennent généralement la salle réservée à la prière publique, les classes pour les élèves du Talmud Torah, le bureau du rabbin, des pièces destinées aux activités communautaires, culturelles ou récréatives.

L’architecture des synagogues (comme lieu de prière) reflète les variations géographiques et chronologiques de leur implantation, mais certaines constantes se retrouvent : l’ « arche sainte » (armoire qui abrite les rouleaux de la Torah) est adossée à un mur, de façon à ce que les fidèles regardent dans la direction de Jérusalem lorsqu’elle est ouverte. La lecture publique des rouleaux de la Torah se fait sur la « bima », plateforme rehaussée d’un pupitre, située au centre de la synagogue. Un écran ou une galerie à l’étage sépare les femmes des hommes du­rant les offices (séparation qui n’existe pas dans les synagogues de rite libéral* ou massorti*).