Accueil > Documentation > Judaïsme et christianisme > Les fêtes > Fêtes juives > Mois de Tichri > Chana tova !

Chana tova !

C’est ainsi que les juifs s’adressent en cette période de l’année, leurs vœux de bonne année. En effet, l’année hébraïque commence le 1er du mois de tichri, soit en 2021 le 5 septembre au coucher du soleil (année 5782).

 Roch ha-chana

Littéralement la « tête de l’année ». C’est le nom de la fête qui se déroule les 1 et 2 tichri. Cette fête inaugure les « jours redoutables » (yamim noraïm), qui culminent le 10 tichri avec le grand pardon (Yom kippour).

En effet, Roch ha-chana n’est pas un nouvel an habituel : pas de serpentin ni de réveillon, mais une réflexion sur l’année qui vient de s’écouler. Roch ha-chana est aussi appelé « jour du jugement », car selon le traité du talmud consacré à cette fête, en ce jour, toute l’humanité passerait en jugement devant Dieu, qui ne rendrait son verdict définitif que le jour de Kippour. Au cours des offices qui ont lieu durant ces deux jours, les fidèles expriment leur désir de se purifier de leurs fautes. La sonnerie du chofar (corne de bélier) est censée réveiller les dormeurs pour qu’ils abandonnent leurs mauvais agissements.

Au cours du kiddouch (bénédiction sur le vin et le pain) qui commence les repas familiaux, on remplace les traditionnels pains nattés (hallot) par des brioches sucrées de forme ronde (pour rappeler le cycle de renouvellement des années), qu’on trempe dans le miel. On y trempe également des quartiers de pomme, en se souhaitant que l’année à venir soit « bonne et douce ».

Pas de Roch ha-chana sans repas de fête ! Il est d’usage d’y manger du poisson, symbole de fertilité, et de manger sa tête, afin d’être « à la tête et non à la queue », clin d’œil également au nom de la fête (roch = tête), des fruits d’automne, et en particulier des grenades, qui, selon la tradition, comportent 613 graines, soit autant que le nombre des commandements (mitzvot).

 Yom kippour

Le jour du grand pardon se célèbre le 10 tichri. Cette fête est appelée généralement Yom kippour ou simplement Kippour, ou en hébreu yom ha-kippourim c’est-à-dire « jour des expiations ». C’est le jour le plus solennel du calendrier juif : « Chabbat des chabbats ». Le juif pratiquant doit ce jour-là reconnaître ses transgressions afin d’obtenir le pardon.

Tout homme de plus de treize ans et toute femme de plus de douze ans sont tenus de jeûner durant 25 heures, à partir du coucher du soleil. En signe d’humilité, il est d’usage de porter des chaussures ne comportant pas de cuir, de se laver le minimum, de se revêtir de vêtements blancs. Toute la journée se passe à la synagogue, les hommes revêtus de leur talit (châle de prière), dans une prière ininterrompue.

A la fin de Kippour, le verdict (quasi-) définitif tombe, en supposant que Dieu aura considérablement atténué son jugement en tenant compte de la sincérité du repentir qui s’est manifesté tout au long des « jours redoutables » et singulièrement au cours de la journée de Kippour.

On ne doit pas cependant considérer Yom kippour comme un jour triste. Il s’agit d’un moment festif de repentir et de purification. Le jeûne permet de se consacrer à la prière, sans être perturbé par les nécessités corporelles. La participation aux offices de Yom kippour, en particulier à l’office de Neïla qui clôt la journée est largement observée par les juifs, y compris par ceux qui ont abandonné la plus grande part des autres traditions et pratiques du judaïsme.

François van Deth

 Pour approfondir : quelques articles sur notre site

 Les fêtes de Tichri

 Roch Hachana

 Yom Kippour

 Et sur Akadem

 Roch Hachana par le rabbin Yeshaya Dalsace