Il vécut à Jérusalem de 1979 à 2016, enseignant d’abord au Centre Ratisbonne, puis, lorsque cette institution fut fermée en 2001, en créant l’Institut Albert Decourtray qu’il dirigea jusqu’à sa fermeture en 2016.
Il reçut le Prix 2010 de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France (AJCF). Lors de sa réception, la Présidente de l’AJCF, le Pasteur Florence Taubmann, justifia ainsi la remise du Prix, attribué notamment « […] pour son riche et fidèle travail en faveur de l’amitié et de la compréhension entre Juifs et Chrétiens, grâce aux recherches qu’il a su faire partager avec autant d’honnêteté que de rigueur. […] Dans tout son enseignement, il a souligné, en particulier à l’adresse des Chrétiens, que le Nouveau Testament s’appuie essentiellement sur une tradition reçue, interprétée, celle de la tradition orale du peuple juif, tradition toujours vivante aujourd’hui chez nos frères juifs, et pas sur le seul Ancien Testament comme encore trop de Chrétiens le pensent. »
Dans sa réponse, le Père Michel Remaud livrait quelques convictions et confirmations :
« 1. D’abord, que l’antisémitisme n’est pas nécessairement congénital au Christianisme.
2. Ensuite, que l’Église ne peut se comprendre, dans sa mission et dans son existence même, indépendamment du peuple juif, puisqu’elle n’existe que par une alliance qui a été conclue, d’abord et pour toujours, avec Israël.
3. Enfin […] que nous vivons les uns et les autres une histoire qui n’a pas atteint son terme. »
En attendant de pouvoir rendre à Michel Remaud l’hommage qui lui est dû, nous nous unissons à la prière de tous ses amis juifs et chrétiens : Que sa mémoire soit bénie !