Mais même après ces responsabilités nationales, elle continua de suivre de près les travaux de l’AJCF.
Comme l’a écrit notre président Jean-Dominique Durand dans un message de condoléances adressé à sa famille au nom de l’AJCF "Madeleine est partie après avoir vécu très douloureusement l’annonce des horreurs commises en Israël le 7 octobre dernier. L’AJCF où elle agit avec force sera toujours auprès des juifs persécutés".

Son enterrement a eu lieu lundi 13 novembre (29 Heshvan 5784) au cimetière de Giva’t Sha’ul-Beit Halevaiot Hasefaradi, Jérusalem.

La cérémonie d’hommages qui a lieu à l’occasion des shloshim (30 jours après le décès), le 11 décembre à 19h à la synagogue Adath Shalom 8 rue George Bernard Shaw Paris 75015 a réuni, en plus des membres de sa famille, plusieurs de ses amis qui l’ont tous aimée et admirée pour son engagement et ses grandes qualités de coeur.

Enregistrement de la cérémonie des shloshim

Que son âme soit tissée dans le faisceau des vivants.

Bruno Charmet, ancien directeur de l’AJCF
Pour le Comité Directeur de l’AJCF

Pour laisser une trace vive de son engagement dans le dialogue judéo-chrétien, nous reproduisons la lettre qu’elle écrivit à l’époque en tant que Secrétaire Générale de l’AJCF, à Mgr Olivier de Berranger, évêque de Saint-Denis (cf. Sens, 11, 1997, p. 415), quelques jours avant la prononciation par ce dernier de la déclaration de repentance des évêques de France, à Drancy, le 30 septembre 1997 :

"Monseigneur,
En ma qualité de Secrétaire Générale de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France, et en tant que femme juive, tout d’abord je rends grâce à l’Eternel qui, dans son infinie miséricorde, accueille la courageuse ’’téchouva’’ de l’Episcopat français.

Mon immense gratitude va à tous ceux, archevêques, évêques, prêtres et laïcs qui, par leur travail incessant, ont contribué à ce cheminement qui nous a conduits à une meilleure connaissance de nos racines communes, et par là à cette ’’téchouva’’ retour vers notre Père à tous.

Après Seelisberg et Nostra Aetate, ils ont, par leurs réactions rapides et fermes, leur condamnation sans ambiguïté des responsables des événements qui ont blessé au plus profond d’eux-mêmes les Juifs, traumatisés par la Shoah, témoigné de la vérité de cette repentance.

En cette veille de Roch Hachana et de Kippour, je formule des voeux bien sincères pour que, dans un dialogue toujours plus fraternel, plus ouvert à l’ensemble de nos communautés, nous continuions à oeuvrer ensemble pour une meilleure connaissance réciproque et pour la paix en Israël et dans le monde.

Paris, le 22 septembre 1997
Madeleine COHEN
Secrétaire Générale de l’AJCF"