« Contra spem in spe ! lançait Paul de Tarse, définissant pour quelques siècles la vertu d’espérance comme "désespoir surmonté" (Bernanos) et sens de l’inespéré (Jean-Louis Chrétien). "Contre tout espoir, dans l’espoir !" Mais comment doit-on entendre la préposition "contre" ? Est-ce un terme passif, comme dans l’expression "contre toute attente" ? Ou bien actif, voire agressif, comme s’il s’agissait, pour faire place à l’espérance, de détruire nos espoirs seulement terrestres ? »
Martin Steffens est professeur de philosophie en classes préparatoires au lycée Fustel de Coulanges à Strasbourg.